THÈME : FAIRE PROGRESSER LA JUSTICE ET LES DROITS DE L’HOMME EN AFRIQUE : DÉFIS ET OPPORTUNITÉS POUR L’INTÉGRATION DE LA JURISPRUDENCE RÉGIONALE ET INTERNATIONALE EN MATIÈRE DE DROITS DE L’HOMME DANS LES TRIBUNAUX NATIONAUX
- Excellence Monsieur Regaz Mohamad, secrétaire général du ministère de la Justice, représentant le Ministre de la Justice, garde des sceaux ;
- Excellences, Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique accrédité auprès de la République algérienne démocratique et populaire ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des juridictions nationales ;
- M. Rémy Ngoy Lumbu, Président de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples ;
- Mme Anne Musiwa, Vice-Présidente du Comité africain d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant ;
- Mesdames et Messieurs les Juges de la Cour Africaine,
- M. le Président Mohamed Abderrahmane Saiboutt, Président de la Cour de l’Union du Maghreb Arabe;
- Monsieur le Juge Edward Amoako Asante, Président de la Cour de la CEDEAO, représenté par l’Honorable Ricardo Claudio Mentero Golclaves, Juge de la Cour de la CEDEAO ;
- M. Marcel Clement Akpovo, Chef du Bureau Régional du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour l’Afrique de l’Est, représentant le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme ;
- Mesdames et Messieurs les Anciens Présidents et Anciens Juges de la Cour Africaine ;
- Monsieur le Juge Laraba Moussa, Secrétaire Général Permanent de l’Association des Juridictions Constitutionnelles d’Afrique ;
- Les greffiers et les greffiers adjoints ;
- Distingués Représentants d’organisations internationales et de la société civile ;
- les membres du monde universitaire et des médias;
- Mesdames et Messieurs,
- Tous les protocoles dûment et respectueusement observés,
Distingués invités, Mesdames et Messieurs,
En se référant à la diversité du paysage culturel et géographique algérien, le célèbre écrivain et philosophe Albert Camus a dit un jour que :
« L’Algérie n’est pas un pays, c’est un monde ».
Au cours des trois derniers jours, ici en Algérie, nous avons assisté à une symbiose de diverses cultures du monde entier, en particulier du continent africain de la fraternité judiciaire composée de présidents la Cour suprême et la Cour constitutionnelle, de hauts Magistrats, de représentants de plus de 30 États membres de l’Union africaine et de plus de cent cinquante (150) participants estimés.
La Cour est vraiment heureuse que vous, mes frères et sœurs, ayez choisi de consacrer ce temps à ce Dialogue malgré vos emplois du temps chargés. En mon nom personnel, au nom de ma très estimée sœur, l’honorable juge Imani Aboud, présidente de la Cour africaine, et au nom de tous les honorables juges de la Cour, j’exprime ma sincère gratitude à chacun d’entre vous pour vos contributions incommensurables, vos idées inspirantes et votre engagement inébranlable dans la poursuite de la connaissance, de la collaboration et de la camaraderie.
Distingués invités,
Au cours de cette période, nous avons examiné l’état d’avancement de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des dialogues judiciaires précédents, examiné le rôle et l’importance de la jurisprudence régionale et internationale en matière de droits de l’homme. Nous avons également discuté des défis auxquels sont confrontés les tribunaux nationaux dans l’intégration de la jurisprudence en matière de droits de l’homme. Les meilleures pratiques en matière d’application des normes régionales et internationales en matière de droits de l’homme et du renforcement de la coopération et de la collaboration entre les tribunaux régionaux et nationaux n’ont pas été en reste.
Par ailleurs, nos discussions ont porté sur le renforcement des capacités et le perfectionnement professionnel des juges et des praticiens du droit ; sur la ratification et la domestication des instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’homme en Afrique. Enfin, nous avons partagé nos expériences sur la jurisprudence émergente de la jurisprudence sur la justiciabilité des droits économiques, sociaux, culturels et culturels.
Mesdames et Messieurs les invités,
La sage Maya Angelou a dit un jour que :
« Dans la diversité, il y a une beauté et il y a une force ».
L’institutionnalisation du Dialogue judiciaire témoigne des défis que nous pouvons surmonter si nous travaillons ensemble malgré nos origines diverses, car en fin de compte, nous prenons toujours des résolutions que nous nous efforçons de mettre en œuvre. Il est donc juste de dire que notre force réside dans nos origines collectives mais diverses et nos différents systèmes judiciaires.
Le Dialogue judiciaire est un témoignage supplémentaire du potentiel illimité de la collaboration internationale, régionale et nationale. En transcendant les barrières judiciaires, géographiques, culturelles et disciplinaires, nous avons favorisé un esprit de camaraderie, qui est une caractéristique patente de la fraternité judiciaire pour la mise en œuvre de son travail, puisque nous comptons les uns sur les autres pour défendre et faire progresser la justice et les droits de l’homme. Nous avons acquis de nouvelles perspectives sur des questions mondiales cruciales en cette occasion propice.
Mesdames et Messieurs,
Alors que notre rencontre prend fin, je nous exhorte à poursuivre l’esprit de ce Dialogue. Prenons les connaissances et l’inspiration acquises et canalisons-les en action. Continuons à construire des ponts, à entretenir des partenariats et à repousser les frontières de la connaissance pour le bien de l’humanité.
J’aimerais profiter de l’occasion pour exprimer ma plus profonde gratitude aux personnes-ressources et aux éminents conférenciers qui ont partagé leurs connaissances et leurs expériences, nous éclairant par leurs idées et nous inspirant par leur dévouement à faire respecter les principes de justice. Vos contributions, Mesdames et Messieurs, ont enrichi notre compréhension et nous ont permis de viser l’excellence dans nos rôles respectifs.
Je tiens également à remercier les experts linguistiques, sans lesquels nous ne serions pas en mesure de communiquer efficacement, les juges de la Cour africaine et le personnel dévoué de la Cour africaine qui ont travaillé sans relâche dans les coulisses pour assurer la réussite de la mise en œuvre du Dialogue. Enfin, je saisis cette occasion pour remercier nos partenaires, l’Union européenne, la GIZ et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme pour tout le soutien qu’ils nous ont apporté.
Mesdames et messieurs
J’aimerais que nous quittions ce dialogue avec un sens renouvelé de l’objectif, un engagement pour une collaboration et une détermination inébranlable à avoir un impact positif dans nos domaines et nos communautés respectifs. Puissent les liens tissés ici perdurer et les connaissances partagées continuer de nous inspirer dans nos parcours individuels et collectifs.
Je me tromperais terriblement si je clôturais ce Dialogue sans exprimer ma sincère gratitude à notre généreux hôte, le Gouvernement de la République algérienne, pour avoir fait preuve d’une grande courtoisie à l’égard de la Cour et pour avoir accepté d’accueillir non seulement le 6ème Dialogue, mais aussi la 71ème session de la Cour.
Mes chers frères et sœurs, distingués invités, je vous remercie encore une fois pour vos précieuses contributions, et je vous souhaite un bon voyage et un succès continu dans tous vos projets futurs.
Thank you, Merci, Shukran, Obrigado, Gracias, Asanteni
L’honorable juge Modibo Sacko (Ph.D.)
Vice-président de la Cour africaine
22 novembre 2023